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Date de création : 14.01.2014
Dernière mise à jour : 12.09.2014
9 articles


AU COMMENCEMENT

Publié le 15/01/2014 à 21:14 par eglisegallicaneindependante Tags : roman dieu histoire texte voyage

AU COMMENCEMENT SE TROUVE L’ÉGLISE D’ANTIOCHE.

 

Selon la tradition, confirmée par Eusèbe(1), l’Église d’Antioche aurait été fondée par saint Pierre, en 37, et Evodius lui succéda en 67. Les Actes ne font état que d’un voyage de Pierre à Antioche en 49 mais attestent de l’ancienneté de la communauté chrétienne d’Antioche(2) et c’est là que, pour la première fois, les fidèles du Christ furent appelés “Chrétiens”.

Antioche, fondée en ~300 par Seleucus Ier Nicator(3), sur la rive gauche de l’Oronte et au pied du mont Silpius, fut très vite une métropole hellénistique, riche, commerçante et cultivée. C’était la troisième ville de l’Empire, après Rome et Alexandrie. Au IVème siècle, elle comptait trois cent mille habitants libres et environ deux cent mille esclaves. Sa population était très hétérogène : on y trouvait des Juifs, des Arabes et des Grecs.

L’Église d’Antioche, reconnue comme l’un des trois patriarcats majeurs par le Concile de Nicée(4), a donné à la Chrétienté plusieurs de ses plus grands saints. Pour n’en citer que trois, il faut retenir :

“Saint Dieu, saint Fort, saint Immortel, aie pitié de nous !” Pierre II avait introduit les mots “qui a été crucifié pour nous” après “saint Immortel ”. Le Fangitho, ou bréviaire syrien orthodoxe, qui date du IXème siècle, utilise la formule traditionnelle. Trois ethnies : juive, grecque et araméenne, s’opposaient en de multiples confessions religieuses : juive, païenne, manichéenne et chrétienne. Cette dernière fut souvent divisée, à l’occasion des crises arienne et monophysite. Les hellénophones furent souvent accusés de soutenir abusivement le pouvoir byzantin, ressenti comme oppresseur. Les araménophones furent souvent aussi les champions d’un quasi nationalisme syrien mais aussi de ce que l’on peut interpréter comme une “lutte de classes” entre citadins fortunés et anciens nomades sédentarisés. Il ne faut donc pas s’étonner des divisions subies par l’Église d’Antioche après le Concile de Chalcédoine, en 451. Le patriarche d’Antioche, Maxime, participa au concile et fut au nombre des signataires du célèbre “Horos” sur les “deux natures du Christ” et ce d’autant plus facilement que ce texte devait beaucoup à la théologie antiochienne. Mais, en ce concile, siégeait l’évêque de Jérusalem, Juvénal, dont l’ambition était de voir élever son siège au patriarcat. Il avait déjà tenté de l’obtenir à Éphèse, en 431, lors de la destitution de Nestorios. Il avait coprésidé avec Dioscore ce que l’Histoire appelle le “brigandage d’Éphèse”, en 449, mais les promesses de l’Alexandrin étaient restées vaines. Pour prix de son ralliement, il obtint enfin, à Chalcédoine, ce qu’il convoitait depuis longtemps. Mais ce fut au détriment du patriarcat d’Antioche, amputé de ses trois diocèses méridionaux, les trois “Palestine”, avec Césarée, Pétra et Jérusalem. Lorsque Maxime rentra à Antioche, ce fut un tollé, et le synode patriarcal refusa de ratifier tous les travaux du Concile de Chalcédoine. Maxime fut contraint à la démission en 455. C’est ainsi qu’Antioche devint “non chalcédonienne”, non par rejet, refus ou contradiction de l’horos chalcédonien, car depuis toujours la théologie antiochienne considérait le Christ comme “totalement Dieu et totalement homme”, mais en raison de cette amputation de diocèses historiquement importants.

Désormais, l’Église d’Antioche sera considérée comme insoumise par l’Empire byzantin. L’empereur nomma ses créatures au siège de saint Pierre, les Monophysites, appuyés par une forte partie des moines, élurent leur propre patriarche… Antioche, ruinée par des tremble-ments de terre, détruite par Chosroês le Perse en 538, perdit de son importance. La conquête arabe, en 637 acheva cette décadence. Conquise par les croisés en 1098, elle devint le siège d’une principauté franque et d’un patriarcat latin. Reprise en 1268 par le sultan d’Égypte Baïarts, elle passa aux mains des Turcs en 1517 et resta turque depuis cette époque. Devenue Antakya, Antioche n’est plus aujourd’hui qu’une petite ville, assez misérable, au milieu des ruines.

De nos jours, Antioche ne compte pas moins de cinq patriarcats ! Il s’agit : du patriarcat maronite, intégré à l’Église Romaine depuis le XIIIème siècle et qui compte près de deux millions de fidèles, surtout au Liban ? Saint Ignace l’Illuminateur, martyrisé à Rome en 107 ou 108 (5), dont nous possédons encore sept Épîtres authentiques qui sont parmi les plus beaux écrits des Pères apostoliques ? Saint Jean Chrysostome, né à Antioche vers 347, qui se fit moine à dix-huit ans et qui, à l’appel du Patriarche Saint Flavien, revint à Antioche pour y être ordonné prêtre.

Pendant onze années, avant d’être appelé au patriarcat de Constanti-nople en 398, il prêcha, officia, ordonna la liturgie(6). Hélas, à Constantinople, en butte aux intrigues des Égyptiens et de la cour, exilé en Arménie Mineure, il mourut dans un fossé, près de Comana, en 404 ? Saint Sévère d’Antioche, qui fut Patriarche d’Antioche entre 512 et 538 et qui rétablit le Trisagion dans sa forme traditionnelle(7) . Du patriarcat Grec-orthodoxe, ou “melkite(8) ”, qui compte près d’un million de fidèles et qui reconnaît la “primauté d’honneur” du patriarche oecuménique de Constantinople ? du patriarcat Grec catholique, détaché du précédent pour s’intégrer à l’Église Romaine et qui compte plus d’un million de fidèles ? le patriarcat Syrien-catholique, qui s’est séparé de l’Orthodoxie au XVIIème siècle pour se rattacher à Rome et qui compte moins de cent mille fidèles ? enfin, le patriarcat Syrien Orthodoxe, véritable héritier du siège d’Antioche, qui a reçu, à la fin du XVIIème siècle, le ralliement d’une très importante communauté indienne, sans doute issue de  l’Église nestorienne ? ce patriarcat compte environ trois cent mille fidèles au Moyen Orient et plus de deux millions en Inde. Le patriarcat Syrien Orthodoxe a compté, depuis saint Pierre, une lignée de cent vingt deux patriarches, l’actuel, Ignatius Zakka I Iwas, ayant été intronisé en 1980.

 

1. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, III36 : 2

2. Actes 6:5, 11:1926? 13 :1, etc...

3. Séleucos Nicator (vers 356 - 281), général d'Alexandre et fondateur du royaume séleucide.

4. Les autres étaient Rome et Alexandrie.

5. Il fut “livré aux bêtes”…

6. C’est à lui que, dans sa plus grande partie, remonte la “liturgie de saint Jean Chrysostome ”.

7. Pierre II le Foulon, qui fut patriarche de 468 à 488, avait “interpolé” le Trisagion.

8. Les “hommes du roi”, qualificatif péjoratif pour les uns, louangeur pour les autres.

 

Commentaires (1)

Anonyme le 02/03/2023
Bonjour comment vas tu Mgr j'espère que tout va bien, je suis Mgr benaldy BITSINDOU du Congo Brazzaville, ordonné Évêque la bulle de l'église catholique gallicane indépendante mission sainte Rita.
Par Mgr OUISSIKA Ludovic de l'Eglise Vieille Catholique du Congo Brazzaville le 1er mai 2022.
J'ai l'honneur de venir vers vous solliciter une affiliation.

Comptons sur votre diligence son Excellence mgr archevêque.


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